Nash ✘ I can see no way, And all of the gouls come out to play. (FINI)

Nash Elise. Salisbury

un livre apporte au lecteur sa propre histoire.

"J'suis rentrée les gars, et j'ai du tos!" putain encore une journée de merde. Franchement c'est invivable London city et toute cette pluie. J'écarte d'une main le rideau donnant sur notre "salon" en enlevant mes bottes pleines de gadoue. Les gars sont raides, les gars ne m'ont pas attendus, comme d'hab. J'avance dans la pénombre, tatonne les meubles à la recherche de bougies. Soudain une flammèche jaillis, je souris. Une fois assise, je commence à rouler. "T'as mon truc?" Bee se relève en rajustant son bonnet. Mon pied vient violemment cogner son genoux. "Non trou de cul j'l'ai oublié. Tiens, le pochon vole à travers la table,  ça fera tes 50£ et une clope!" il me sourit et me balance une clope. Heureusement qu'il est là, Bee. Une fois mon joint magnifiquement roulé, je lui souris toutes quenottes dehors en lui montrant que je pèse dans mon art. "Au fait Bee, elle est où la p'tite?" dis-je en tirant une bonne grosse latte. Moment de silence. "Partie, ce matin."

Normalement, Thanksgiving est un jour où on doit-être reconnaissant. De quoi? Du sale temps qu'il fait au dessus de nos gueules tout les jours? Que la folie des boys band soit finie? De faire un boulot de merde, pour une paie de merde, afin de payer de la bouffe à nos marmots ingrats? Fais chier. "Eli, la dinde est prête descend!" Vous voyez? Foutues traditions. N'empêche je respecte mon père, il arrive à gueuler plus fort que ma musique. J'écrase mon tar avant de l'envoyer voler sur le toit du voisin. J'adore fumer à la fenêtre de ma chambre, c'est comme ça. Maman cuisine tout les jours alors qu'elle prépare une dinde on va pas dire que c'est très excitant. Cependant, je dois avouer que ça sent bon. Foncedalle. La porte de ma chambre claque, parce que de toute façon quand je la ferme doucement elle ne ferme pas cette garce. Je n'éteins pas ma musique, t'façon j'fais ça fisca. Cependant, plus un bruit dans la maison. Je continue de descendre les escaaliers en grognant, c'est bon pour une fois j'suis venue toute suite ils vont pas m'faire un sermon en plus?!

J'aurais préféré. Du sang, du sang partout. La cuisine en était immaculée. Un type de dos tient Maman. Il a quoi dans sa main?!  Bordel qu'est-ce qu'il ce passe? J'voudrais gueuler, faire quelque chose mais j'peux pas. Je cherche Papa des yeux, mais au lieu de ça je trouve ses mains sur le sol et son corps un peu plus loin, un impact de balle au milieu du front. Maman sanglote. Un autre type entre dans la pièce et me voit. Tout se passe très vite. Elle tombe à terre, se vidant de son sang. Je comprends que ce fils de pute lui a coupé la carotide. Le second vient vers moi en se hâtant, je reste là. Je ne peux pas bouger. Je bouillonne. Je brûle. Je ne me souviens pas de grand chose après, mise à part que le feu ai prit assaut de la maison, que j'ai réussi à en buter un, et de son tatouage. A la main. Pour Thanksgiving, je suis reconnaissante d'être encore en vie.

J'ai toujours trouvé que le bruit du dermographe était apaisant. Vous savez, vous faire tatouer c'est un peu comme aller chez le dentiste. La même odeur d'antiseptique, que j'avoue secrètement adorer, et le bruit de leurs instruments de torture. J'ai eu mon premier tatouage j'devais avoir treize ans peut-être. Je me souviens que Maman m'avait bien défoncé pour ça. Une petite flamme, sur le poignet. Après tout, ne suis-je pas une fille du feu? Les autres ont suivit, et elle a arrêté d'y faire attention. Et puis c'est pas comme si elle en avait quelque chose à foutre en ce moment. "Au fait Nash, tu m'as pas dis pourquoi tu voulais te faire tatouer cette lame?" Parce que j'ai enlevé ma première vie aujourd'hui. Que j'ai infligé la mort à un homme. Et que j'ai aimé ça, mon dieu j'ai aimé ça. "T'es payé pour fermer ta gueule d'ange et exercer ton art sur ma petite peau subtile? Think so, alors ferme ta gueule et pique moi Bee! je m'en voulais sincèrement de lui répondre comme ça, on en a fait du chemin tout les deux depuis qu'on se connait. Il est tout ce qu'il reste de ma famille. Je lui ai payé son premier dermographe, j'ai été la première personne qu'il a tatoué et aujourd'hui après avoir passé notre adolescence à graffer et à se droguer dans des squats le voilà à tatouer dans son propre shop. Je suis fière de lui, plus que je ne le suis de moi. Il m'a recceuillie après la mort de mes parents, il n'a jamais posé de question. Il s'est juste contenté d'être là.

"Je vais te montrer quelque chose. Je ne veux pas que tu crie, ou alors je te troue l'autre bras. Tu vas regarder attentivement et me dire d'où vient se symbole d'accord?" Il acquiesce. Bien sûr qu'il le fait. J'adore terrifier les chasseur avant de voir la vie s'échapper de leurs yeux. Entendre leurs dernier souffle, tout comme ce fils de pute il y a presque dix ans à pris le temps de faire avant de quitter nôtre maison. Ils nous chassent, car nous sommes différents.Je les chasse car ils m'ont enlevés ceux qui sont comme moi. Les chasseurs ont détruit ma vie avant que je n'arrive à le faire seule. Je n'ai pas simplement perdu mes parents à Thanksgiving, j'ai perdu la vie en même temps qu'eux. Il m'a fallu longtemps pour comprendre que je ne serais plus la même. Je suis obsédée par le fait d'infliger à celui qui à prit impunément la vie de ceux que je chérissais plus que tout. Je veux qu'il souffre et qu'il meurt à petit feu. Alors certes, je n'utilise pas ma magie pour faire le bien, mais je porte à croire que je le fais pour protéger les gens qui sont comme moi. Pour éviter qu'une autre gosse ne se fasse traumatiser ou mieux égorger.

Je sors de la glacière un sachet congélation. "Dans ce sac, ce trouve le pied d'un de tes collègues qui s'est montrés un peu moins coopérant que toi lors que nous nous sommes rencontrés. Je veux que tu me dise où aller pour trouver ces chasseurs. Ceux qui portent ce tatouage. Et tu vas te montrer très gentil sinon je me verrai dans l'obligation d'en finir avec toi. Un buchet ça te dit? J'aime bien les feu de joie et j'trouve ça un peu ironique... Je sors le pied du sac, la coupure est nette, je peux être fière de moi. Je lui colle près du visage afin qu'il voit le tatouage au mieux. Trente seconde plus tard je le rerange dans sa petite glacière et me retourne vers mon chasseur. "WHEDON HOLLOWS! ILS SONT LA-BAS! J'VOUS EN PRIE J'AI DES ENFANTS!" J'aime bien leurs lamentations aussi. Je lui remet son bâillon en souriant. "Et moi j'avais des parents." Son regard est paniqué, ai-je piqué sa curiosité? Je renfile ma veste et prend mon sac. "Va pour le buchet", je tourne les talons et sort. Partout où je passe, le feu efface mes traces.

Finiiiii! Merci à tous
J'ai fini!